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Besoin d'écrire mes souffrances
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5 avril 2010

Et si la vérité était ailleurs ...

Alors que la nuit commençait à recouvrir de son manteau sombre les ruelles étroites de la ville, Adrien et Paul, deux adolescents somme toute bien propres sur eux, arpentaient les trottoirs en direction de leur lieux de prédilection pour passer les soirées sympatiques qu'ils aimaient à partager ensemble.

Ils marchaient côte à côte, les regards attirés par les multes sources lumineuses qui s'éveillaient pour éclairer la ville de couleurs chatoyantes, clignotantes, alléchantes, excitantes. Ils venaient d'avoir 18 ans et bien qu'ils se connaissent depuis leur entrée à la maternelle, ils ne pouvaient profiter de partager leurs soirées que depuis quelques mois, car leurs parents étaient plutot strictes et ils avaient du batailler ferme pour obtenir le droit de sortir.

Adrien avait un QI extraordinaire et Paul était en admiration devant ce garçon extraverti alors que lui était plutot réservé et timide.

On les avaient surnommés les frères siamois car ils étaient toujours ensemble.

Adrien, qui avait toujours quelque chose à dire, était en ce début de soirée bien silencieux et Paul le scrutait sans cesse dans l'espoir de voir ses lèvres s'animer et sortir de ce mutisme anormal. C'était la première fois qu'il détaillait Adrien dans ces moindres détails. Grand et élancé, sa longue chevelure chatain dégoulinant sur ses épaules, ces yeux marrons, son teint clair, ses lèvres pulpeuses. Le beauté d'Adrien semblait ternie par ce regard inhabituel. La flamme pétillante qui crépitait habituellement derrière ses pupilles semblait éteinte, comme s'il était ailleurs, plongé dans d'intenses réflexions.

Paul réfléchissait au moyen de sortir Adrien de ce mutisme insupportable. Mais toutes les idées qui lui venaient s'arrêtaient aux portes de sa timidité.

Quand soudain ...

valise

P : Hey ! Adrien vise un peu la nana !

A : ...

P : T'as vu ce cul !

A : ...

P : P'tain elle est super bien foutue !

A : ...

P : Regarde moi ses jambes !

A : ...

P : Je me la ferai bien moi, celle-là !

A : Arrêtes !

P : Quoi ! Arrête ! Tu veux rire, c'est une bombasse !

A : Arrêtes !

P : Qu'est-ce que t'as ce soir ? Tu te la ferai pas toi ? T'es devenu pédé ?

A : J'suis pas devenu pédé ! Et je ne me la ferai pas, comme tu dis ! Parce que c'est ma mère et qu'elle vient de quitter mon père.

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