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Besoin d'écrire mes souffrances
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17 octobre 2010

Les plombs qui pètent ...

Même si mon ouïe n'est plus ce qu'elle a pu être, j'entends encore pas trop mal.

Là n'est pas le problème.

Alors où est-il ? Me direz-vous !

Dans ma foutue manie d'écouter !! Vous répondrais-je !

Non pas que je sois curieux au point d'épier tout ce qui passe à portée de mon cornet, mais lorsque l'on me parle, j'ai la foutue manie d'écouter ce que l'on me dit.

Et même si j'ai une fâcheuse tendance à être tête en l'air, et que Alzheimer vient de plus en plus frapper à ma porte, j'ai conservé cette habitude professionnelle, de retenir dans un petit coin de ma maigre cervelle, ce qui me parait important (surtout pour les autres).

Certaines phrases, ne sortent pas de ma mémoire, y restent bien ancrées, et me turlupinent.

Même des paroles anodines dites au hasard d'une conversation peuvent me chambouler et m'obliger à remettre en cause pas mal de choses.

A la suite du gros clash qui m'avait permis de comprendre pas mal de choses, la situation dans la maisonnée est devenue plus calme et moins tendue, l'ambiance en est devenue presque familiale (presque comme si rien ne s'était passé).

Mais (et oui ! il traine toujours dans les parages celui-là), au détour d'une conversation que j'ai complètement oubliée, est sortie une phrase qui me martèle la tête depuis ce jour où je l'ai entendu, car elle remet en cause toutes les résolutions que j'avais prises.

"Je ne divorcerais pas d'avec ton père ! Je n'ai pas envie qu'il vienne me réclamer une pension ..."

Même si mon vœux le plus cher est de repartir à zéro et de démarrer une nouvelle vie, ce n'est pas pour autant que je veux me lancer dans une bataille.

J'ai toujours eu horreur de la guerre et même si je suis capable de gagner dans le milieu professionnel, quand il s'agit  de défendre mes intérêts propres, je n'ai aucune capacité à me battre.

J'en arrive à me demander si je n'ai pas une âme de maso ou de sacrifié, pour accepter en silence, de ne pas être heureux, pour ne pas causer de dommages collatéraux.

Bref, toujours est-il que j'en reviens au point de départ à savoir que le seul moyen qui me permettrait de recommencer à vivre, serait de pouvoir retrouver une indépendance financière, afin de ne pas avoir besoin de compter sur une maigre partie du patrimoine qui nous reste encore.

Quand je fais le bilan des possibilités, il m'apparait plus qu'évident que le marché du travail est désormais un pays pour lequel je ne pourrais jamais obtenir de visa d'entrée, et la situation économique ne risque pas de me favoriser, il ne me reste donc plus comme débouchés que de me lancer seul.

J'ai beau tourner et retourner le problème, quel que soit le type d'activité dans lequel je pourrais tenter ma chance, je n'ai pas toutes les compétences nécessaires pour réussir et trouver un associé de confiance près à se lancer avec un abruti comme moi, ça ne courre pas les rues (c'est comme le prince charmant, une illusion !).

J'ai essayé de trouver une issue par le biais original de l'écriture d'un spectacle qui est sommes toutes très avancé, mais cela fait plusieurs mois que je n'ai plus de nouvelle du musicien qui était près à se lancer dans cette folie avec moi, et depuis que j'ai pris contact avec des chorégraphes, je dois bien avouer que leurs analyses de la difficulté à mettre en place ce type de projet me confirme dans l'idée que j'en suis incapable sans les compétences qui me manquent.

Il y a bien aussi mon roman coquin, qui est apparemment suivi par quelques lecteurs, mais je n'ai eu aucun retour (positif ou négatif, en tout cas constructif) qui me permettrait d'envisager de courir les éditeurs pour le faire publier et de toute façon même si j'ai une idée assez précise de la trame jusqu'à sa dernière page, je ne l'ai pas encore rédigé en totalité.

Ceux qui suivent l'amoncèlement de mes détritus en ce saint dépotoir auront compris que j'ai bien conscience que le prince charmant sauveur ne pointera pas son nez, d'autant que le débris à sortir de la mouise a de moins en moins d'intérêt, si toutefois, il en eut dans le passé.

Sans oublier que j'ai cette putain d'épée de Damoclès au dessus de la tête qui menace de me clouer au lit sans signe annonciateur et me pénalise déjà en limitant mes capacités. Et qui certains jours m'oblige à me cantonner à ne rien être capable de faire sous peine de douleurs insupportables.

Bref, je me sens comme dans un tunnel sans fin, à chercher un moyen d'en voir le bout ou de creuser une sortie dans la terre avec des ongles coupés.

Je n'en suis pas encore à péter les plombs, mais pas loin (en tout cas, c'est l'impression que j'ai, un peu comme si la pression commençait à entrer dans la zone rouge de la jauge).

J'ai l'impression de réagir comme ce pauvre bougre à qui l'on annonce qu'il lui reste X jours devant lui et qui décide de faire toutes les conneries qu'il n'a jamais faites avant que le compteur arrive à sa fin.

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