Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Besoin d'écrire mes souffrances
Derniers commentaires
Archives
31 octobre 2010

Quand le vide prend toute la place ...

Il y a des moments où j'aimerais pouvoir dormir plus, pour ne pas penser, réfléchir, comprendre.

Au fur et à mesure que s'amoncèlent mes détritus en cette sacrosainte décharge, je me soulage, je me libère de certains poids, mais cela m'oblige aussi a regarder les choses en face, pour les accepter et finir par les assumer, ce qui a un coût, la douleur sinon il n'y aurait pas lieu de soulager.

J'ai compris cet après-midi qu'en fait l'espèce de gêne que j'ai pu ressentir hier à l'évocation du prénom de W. ne trouvait des raisons d'être qu'à certains moments et pas tout le temps, car j'ai réalisé qu'il m'est déjà arrivé d'en avoir des évocations en série et de n'y avoir prêté aucune attention.

En fait, qu'il s'agisse de souvenirs avec ou sans W., leur évocation ne me perturbent que lorsque le vide prend toute la place dont il peut disposer dans ma vie mettant ainsi en exergue cette solitude qui me ronge et me plonge régulièrement dans un insoutenable état.

C'est dans ces moments là, que le grand lit dans lequel on se couche parait encore plus vide et donc encore plus grand et donc encore plus vide ...

C'est dans ces moments là, que les petits bonheurs de la vie sont gâchés parce que l'on a  plus personne avec qui les savourer et en tirer tout le plaisir qui construit petit à petit ce que l'on appelle le bonheur.

Heureusement, on arrive parfois à oublier sa solitude lorsque l'on est occupé, concentré ou en bonne compagnie, mais il arrive toujours un moment où toute la place est prise par le vide.

Et lorsque comme moi on a tendance a prendre un maximum de recul pour replacer les choses dans un contexte global et général, on s'aperçoit qu'avoir le vide pour compagnon de vie est en faite assez terrifiant.

S'il m'arrivait quelque chose demain, vous n'auriez personne pour vous dire que je ne posterai plus. Au fil des semaines, le compteur des visites s'étalonnerait sur zéro et ce blog finirait par être un décor digne d'un film d'horreur halloweenesque et les adorateurs du dieu Virus se tourneraient vers d'autres divinités pensant que leur mentor les a abandonné comme beaucoup de bloggueurs stoppent leurs écrits comme ça, parce que c'est le bon moment pour eux d'arrêter.

Après un certains temps, les sites, les plateformes et autres commerçants de la toile, voyant que le titulaire du compte ne se connecte plus, en effacerait les vestiges, et il ne restera à terme plus aucune trace du merveilleux virus, si merveilleux qu'aucun prince charmant ne veux s'arrêter à sa fenêtre et lui conter fleurette.

Même s'il y a bien longtemps que j'ai compris que ça ne servait à rien d'exister par les autres, j'ai aussi appris à me connaitre et je sais que je ne suis heureux que lorsque que je vis avec les autres.

Bien sur, j'ai l'occasion de passer de merveilleux moments avec les autres, vous notamment lorsque j'ai la chance de pouvoir partager une tranche de journée avec certains, ou d'autres entrés dans ma vie par des biais différents que ce blog, mais la majorité du temps qui s'écoule, c'est le vide qui m'entoure.

C'est d'ailleurs assez contradictoire comme notion pour un cartésien de se dire que le vide emplie ma vie.

Certains doivent s'imaginer le virus comme un vieux pervers, avide sexe, en manque de copulation intensive, mais même si je ne suis pas contre soulager ce besoin purement bestial que nous insufflent nos libidos, le vrai manque n'est pas là, sinon, mon subconscient n'aurait certainement pas attendu dix ans d'abstinence avant de me donner les moyens de redécouvrir mon passé.

Ce vide douloureux, c'est la tendresse, la complicité, ces moments de partage d'émotions, de sensations, ces moments forts qui vous unissent et vous font comprendre l'importance de celui ou celle qui partage votre vie, ces moments particuliers qu'on ne peut vivre qu'à deux.

Et ce ne sont pas, les pathétiques et rarissimes plan cul nullissimes vu mes capacités qui sont capables de remplacer ce vide par un plein de bonheur.

Publicité
Commentaires
Publicité