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Besoin d'écrire mes souffrances
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20 novembre 2009

Harcelement et indifférence ...

Après la baffe déjà expliquée, je suis vite redescendu dans mon antre après le diner, pour digérer tranquille. Et c'est là que j'en ai pris une deuxième (mais je la garde pour moi, je vais quand même pas tout vous dire).

J'étais tellement anéantis, que je me suis couché.

Pour une fois je me suis endormi assez rapidement (mais comme je l'avais supputé, je me suis réveillé plusieurs fois dans la nuit, donc ce matin pas super reposé, mais pas grave j'ai l'habitude).

Une fois n'est pas coutume, je me souviens de mon rêve (enfin, rêve si l'on peut dire, c'est plutôt un cauchemar que j'ai revécu) un de ses moments de solitude intense et de douleur qui ne laissent pas de marques visibles à l'extérieur.

Cela se passait alors que j'étais bien plus jeune, j'étais jeune marié et mon fils était déjà en construction dans le ventre de sa mère. J'avais un boulot (pas super bien payé, mais on vivait tranquillement).

Puis la boite pour laquelle je bossais à racheté une plus petite.

Nous n'avions ni DRH, ni DAF et ces postes ont donc été attribués à ceux de la boite rachetée.

Vu que ce genre d'opération ne se fait jamais sans douleur, nos nouveaux hauts gradés avaient bien l'intention de faire place nette chez nous pour repécher ceux qui avaient été laissés de coté chez eux au moment du rapprochement.

Le DAF s'est donc mis en tête de me faire lâcher ma démission.

C'est ainsi que j'ai appris ce qu'étais le harcèlement moral.

Il me convonquait régulièrement dans son bureau, pour me reprocher des choses qui n'était pas de mon fait.

Au début, le jeune abruti que j'étais répondais en se justifiant, et en présentant des arguments factuels pour sa défense.

Vu que son but n'était autre que de me faire craquer, il n'en avait que faire et je ne lui permettais que de démarrer son moteur, pour qu'il en arrive à me gueuler dessus.

Il faut préciser, qu'en plus j'avais commencé à m'arrêter de fumer (because gros ventre de la maman) et que belle-maman commençait son calvaire cancérien qui devait l'emmener à une ablation mamaire quelques mois plus tard et au cimetière quelques années après. Donc le virus était plutot dans un état mini que maxi.

Un jour, alors que le DAF avait dépassé les bornes de la bienséance, mon cerveau s'est mis à réfléchir.

Soit, je lui foutais mon poing sur la gueule (vu qu'il était tout petit, pas épais, et aigris - il n'aurait pas répondu) mais je lui donnais un blanc seing pour me virer, soit je lui répondais comme d'habitude et me connaissant, je n'aurais pas pu réprimer la colère qui montait en moi et qui m'aurait fait exploser, soit je testais un nouveau truc : "Fermer ma gueule", ce que j'ai fait.

N'ayant pas eu le démarreur pour monter en mayonnaise, il ne s'est pas mis à gueuler (ca a du le décevoir beaucoup).

Il m'a reconvoqué une fois de plus et comme je n'ai rien dit non plus, (ca avait écourté la séance la fois dernière) il ne s'est pas non plus énervé et ce fut ma dernière convocation.

Il a donc mis en place une autre stratégie, me rendre la vie le plus pénible possible.

Je passe sur les rendez-vous pour les signatures de documents tard le soir, les refaites moi ça, ca n'est pas droit etc...

Le plus beau coup qu'il m'ait fait à été de m'annuler mes vacances pour cause de raison de services (sans fondement, mais je n'avais pas le choix) et de m'imposer des dates en prenant grand soin de me les morcelées selon les limites maximales que lui autorisait la loi.

Il y a eu bien sur, les piques bien méchantes envoyées en plein bureau devant mes collègues.

J'en passe et des meilleures.

Mes collègues qui avaient depuis le début repéré son manège et qui m'affublaient de signes de compassion (comme si ca pouvait adoucir mon calvaire), mais qui ne pouvaient rien faire (vu leur ages et leur situations, ils ne pouvaient prendre le risque de sauter avec moi - j'étais le plus jeune du bureau).

Il lui a fallut 3 ans pour trouver un moyen bidon pour me licencier.

Faut dire que je ne lui avais pas simplifier la tâche, dès le début, j'avais écrit à l'inspection du travail en expliquant que ce monsieur avait entrepris une quete du graal et que le graal c'était moi (j'ai payé cher cet outrage) et puis j'ai même eu le culot de me présenté aux élections des CE et DP (je suis arrivé ex aequo avec l'ancienne déléguée qui a eu le poste vu qu'elle était plus vieille - oui faut le savoir en cas d'égalité des voix c'est le plus viuex qui gagne - c'est marqué dans le code du travail).

Cette expérience douloureuse m'a appris une chose, c'est de savoir encaisser quand les priorités sont ailleurs.

Et c'est aussi à cette occasion que j'ai appris à faire le distingo entre ma vie professionnelle et ma vie privée, et que depuis quand je quitte le boulot, sauf à de rares exceptions liées à la gravité des situations, je zappe mes problèmes pros dès que j'ai passé le pas de la porte.

Enfin, bref, autant dire que cette journée va être quelque peu difficile à avaler, vu le poids que j'ai sur l'estomac.

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Commentaires
M
Faudrait changer ton message de pub, ca devient lassant à la longue de trouver toujours la même sur tout les blogs.
M
T'inquiètes pas, maintenant c'est dur de me destabiliser au boulot.<br /> Mes différents "chefs" m'ont appris beaucoup, et j'ai retenu de chacun ce qu'il ne fallait pas faire à ses collaborateurs, je ne suis surement pas le chef idéal, mais j'essaye d'être humain et de jouer mon rôle en respectant chacun.
J
@Maxi: Si, au départ, j'ai sacrifié ma vie privée pour le travail, aujourd'hui, il n'en est rien. Pendant les horaires légaux, je bosse pour mon employeur, en dehors, "je bosse" pour moi. Il m'arrive de bosser (pour mon employeur) chez moi mais uniquement parce que je le veux. J'ai arrêté de faire de la présence au bureau, juste pour dire "je suis là". Si je n'ai rien à faire, je me casse. J'arrive tôt, je pars tôt. Et les rares qui m'ont fait une réflexion du style "tu prends ton apm", on eu le droit en retour "tu fais bien la grasse matinée". Depuis, silence radio. A défaut de la fermer, ce que j'ai appris, c'est qu'il faut tjrs avoir le dernier mot pour rester maitre du débat.
D
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