21 juin 2010
Petite leçon ...
... de business :)
Pour répondre à Mister Nigloo et dissiper les doutes des autres.
Je vais essayer d'être simple et par trop académique pour dégrossir le sujet, même si les principes restent valables, il se peut que certaines de mes infos datent un peu (il y a longtemps que je n'ai pas eu droit à une mise à jour des données) donc à prendre avec les précautions d'usage.
En gros, une affaire se situe dans un local et de se fait on y trouve :
- les murs (le bâtiment en dur)
- le bail (dans le cas où l'exploitant n'est pas propriétaire des murs qui est le contrat de location du local)
- le fond (terme utilisé pour pouvoir valoriser la clientèle, le pouvoir d'attraction de l'enseigne)
- l'entreprise (personne morale, valorisée par le chiffre d'affaire)
Dans le cas qui intéresse le Virus, il n'y a que les murs à racheter (puisque l'affaire ne fonctionne plus depuis 3 ans) donc pas d'entreprise (puisque 0 chiffre d'affaires) pas de fond (puisque pas de clientèle) et pas de bail (puisque le rachat concerne le bâtiment tout équipé et dont l'étage peut être aménagé en logements).
Donc si le Virus rachète, il devient propriétaire d'un bâtiment équipé exploitable et c'est là qu'est l'opportunité car pour acheter de la pierre tu trouves des financements en secouant les arbres, pour monter une affaire c'est bien plus dur. L'astuce consiste à créer une SCI (Société Civile Immobilière) qui sera propriétaire des murs.
Ensuite, il suffit de créer une entreprise qui louera les murs via un bail (ce qui permettra à la SCI de rembourser le prêt) et développera le lieu en donnant de la valeur à l'entreprise et au fond.
Une fois l'affaire devenue rentable, le cuisto rachèterait l'entreprise, le fond et le bail pour devenir son propre patron, le virus ne conservant que les murs par l'intermédiaire de la SCI.
Ainsi, il est impératif que l'entreprise dégage assez de chiffre d'affaires pour payer le loyer (donc le remboursement) et faire vivre ceux qui l'exploitent.
Et comme on ne peut être au four et au moulin, le Virus ne peut en même temps s'occuper de négocier les partenariats locaux (petits producteurs pour avoir des produits sains et frais), de mettre en place une stratégie marketing pour faire venir le client et de faire tourner les fourneaux.
D'autant que la plus-value du Virus se situe dans les deux premiers besoins et pas véritablement dans le dernier.
Pour finir, si le virus se lance sans un partenaire sûr, l'affaire ne dégagera pas assez de chiffre pour permettre d'assumer tous les frais donc les financiers se serviront sur les murs, et le Virus se retrouverait sous les ponts sans plus rien.
Sa situation aujourd'hui comporte ce risque, mais n'est qu'un risque, alors que s'il se lance seul, cela deviendrait limite un objectif.
S'il y a tant d'entreprise qui se montent en France, c'est parce qu'il y en a plein qui se plantent, justement parce que les gens pensent pouvoir tout faire et que c'est facile, or nous avons en France, une législation et une fiscalité, dont les procédures et autres perfidies font tout pour rendre la réussite encore plus difficile sauf si tu payes des professionnels et cela est un coût supplémentaire à ajouter à ce qui doit impérativement tomber dans les caisses chaque mois.
Bref, tout ça pour dire que prendre des risques c'est louable, mais s'ils sont calculés et donc limités, c'est tout de même mieux.
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