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Besoin d'écrire mes souffrances
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13 octobre 2009

Attentat avorté.

OUIIIII ! Je suis fabuleux, merveilleux et fantastique ! (et encore je suis modeste).

Moi, moi et moi tout seul, j'ai réussi l'exploit de faire avorté une tentative d'attentat.

Un attentat monstrueux qui n'aurait eu qu'une victime : MOI.

Pour vous narrer cette fabuleuse enquête qui m'a permit d'obtenir une reconnaissance éternelle de la part de moi-même, il nous faut remonter le temps et repartir il y a environ 6 mois.

Vous êtes prêt, accrochez-vous, remonter le temps ca secoue un peu !

Plop ! Pafff ! Boum ! Crashhhhh !

Oups désolé, j'ai encore du mal avec l'atterrissage de la machine ! Ca va personne n'a de bobo ?

Cool, partons maintenant sur la piste des indices.

Oh ! Mais c'est moi ! Oui, c'est moi dans le passé, mais mon moi passé ne peut pas nous voir !

Comme vous pouvez le constater aux grimaces que mon visage s'escrime à dissimuler, j'ai des douleurs qui surgissent régulièrement, c'est pas très douloureux, mais bon, y'a des moments quand même, j'ai l'impression de m'être félé l'os du cul !

Ce coups-ci c'est la jambe qui m'élance, mais toujours pas de quoi en faire une salade.

Vu que j'ai déjà vu le film, on va utiliser la zapette et remonté vers le futur de 3 mois. Nan, ne vous inquiétez pas vous ne ratez rien de génial ni d'important. Pas grand intérêt de passer 3 mois à voir les douleurs monter en puissance, tout doucement.

Bling Bling ! Paff ! Pouff !

Nous y voilà !

Nous sommes en juillet.

Les crises de douleurs sont plus féquentes et plus fortes.

Là, vous voyez cette moue boudeuse ! Je commence sérieusement à me dire que quand même je vais devoir consulter.

Oh Putain ! La gueule de travers que je tire ! Faut dire que la douleur est quasi permanente, et je me mets à boitiller, la position assise me déclenche des douleurs méchantes, y'a plus à hésiter : allo ! Docteur !

Vu l'intensité de vos douleurs, comme je suis dans ma tournée de visite à domicile, je passe vous voir en fin de matinée.

Toc ! Toc ! Bonjour Docteur ! Bla bla ...

Le verdict tombe (ptin ca en fait du bruit quand le verdict tombe !).

Mon brave Monsieur (oui c'est de moi qu'il parle) !

Vous avez une scie à tiques ! Donc maintenant fini de danser la java, c'est allongé, y'a que ça pour arranger les choses ! Et voilà une panoplie complète de bonbons de laboratoire qui vont vous aider !

Bon, direction le pieu, et là surprise y'a qu'une position qui me permet de pas être trop inconfortable !

3 jours plus tard, Allo Docteur ! Le docteur l'est pawti en vacances ! Faudwait wappelé dans un mois ou appelew le 15 !

Bon ! SOS docteuw ca sera plus simple !

Ailleuuuuuuuh ! Docteur, ca fait de plus en plus mal !

Tenez une tite picouze de morphine, ca va vous faire du bien !

Après quelques heures dans un brouillard épais ! Ouille ca recommence !

Une nuit entière sans dormir à me tordre (dans une torsion limitée sinon c'est pire) de douleur.

Re allo ! Docteur !

Là le docteur SOS c'est un sadique ! C'est normal ! Faut prendre votre traitement ca va passer.

Tu parles encore une nuit sans dormir à pleurer toutes les larmes de mon corps !

Ca faisait déjà 3 semaines, que l'abruti hurlant la nuit à réveiller tout le quartier, il était à l'horizontale.

La 3ème nuit sans dormir à été la pire et un 3eme docteur SOS qui se pointe.

Une petite picouze ?

Moi : OUI, OUI, OUI, TOUT CE QUE VOUS VOULEZ, JE VEUX PLUS AVOIR MAL, EUTHANASIE SI C'EST LA SEULE SOLUTION.

Et paff ! Une aiguille en plein dans la fesse.

La, je fais un mouvement pour me remettre en position confortable et c'est la douleur ultime, qui me traverse le corps, qui me coupe la respiration et me fait entrer en transe.

Des fourmis qui m'assaillent de partout, une respiration de chien sans salive après 200 000 kilomètres parcourus à fonds de train.

Le Docteur : Bon, ben je vous hospitalise.

Moi : Je pleure de douleur, j'arrive à me calmer la morphine peut enfin faire un peu d'effet.

L'ambulance arrive.

Un carnage, des interims incapables de me bouger sans me redéclencher une douleur qui a faillit me faire virer de l'oeil (et en plus après tu reçois la facture !!!)

L'interne (ptin craquant le petit interne ! je lui ferait bien sa OUIIIILLLLLLLEEE !)

Moi : Faites comme vous voulez, une cure de sommeil, un coma, une anesthésie, mais DEMMERDEZ VOUS POUR QUE JE NE SOUFFRE PLUS !!!! (je crois que je viens de griller mes chances auprès du playboy)

Le petit canon en blouse blanche que je me le ferai bien : Pour bien vous soulager dites moi, sur une echelle de 0 (pas bobo) à 10 (bobo très fort qui donne envie de se jeter par la fenêtre), c'est quel niveau en ce moment ?

Moi : 12 (si, si je vous assure, plus envie de sauter par la fenêtre juste envie d'être mort).

Alors, maintenant vous voyez le truc qu'on me plante dans le bras, c'est un robinet pour pouvoir me balancer dans la tuyauterie tout un tas de doses de morphine.

Pendant plus de 24h c'est toutes les 10 minutes une dose toute petite, jusqu'à ce que je m'effondre de fatigue (durée de l'opération 4 heures) suivi de 2 heures a roupiller complètement shooté avant de recommencé ce jeu super sympa ! Je souffre jusqu'à évanouissement et quand je réémerge on recommence.

Visite de mon fils. Son souvenir raconté après mon retour (Oui je vais sortir de l'hosto vous inquiétez pas !) : C'était rigolo comment tu parlais, mais flippant quand même !

Après 4 jours, de la morphine à gogo (je suis dans leur livre des plus grosses doses données) et une intraveneuse d'anti inflammatoire, sortie de l'hosto avec douleur résiduelles oscillant entre 0 et 3. Plus de sensations (sauf des fourmis) dans une partie du pied gauche = je boite vu que je sais pas si mon pied est par terre.

Depuis, les douleurs reprenne du terrain.

Entre temps après une difficle chasse aux vers de nez pour avoir quelques informations. Merde c'est MOI le sujet j'ai le droit de savoir. Vous avez une air nid discale qui a déclenchée la scie à tiques. (Super, j'ai des bestioles qui organisent des surprises parties à l'intérieur de moi !).

Le chirurgien chef de service m'avait collé un RDV pour bilan.

Avant le RDV je me prépare comme pour une négo !

Toi mon bonhomme, même pas en rêve tu m'opères si t'as que besoin de remplir ton agenda.

Négo mal préparée ! Forcément je comprends rien à tous les mots qu'ils utilisent pour mettre des commentaires sur les images du scanner, des radios et tout et tout...

Votre air niais ! Mais c'est de la rigolade ! C'est bien plus grave que ca !

Moi, je me ratatine dans le fauteuil !

En gros, je vous explique avec des mots compréhensibles.

Vous êtes un vieux machin rouillé, bourré d'art rose (aurait-il fait une plaisanterie sur mon penchant pour les beaux garçons, sexy, imberbes, qui me font bander - oups désolé, je m'égare!).

C'est l'usure mon brave Monsieur.

Oui ! Et alors ?

Ben, votre tube dans lequel y'a la moelle epinière, il a diametre qui a tres beaucoup rétrécie. Va falloir ouvrir gratter tout ca et vous transformer en l'homme qui valait 3 milliards pour que ca recommence pas !

Cool ! Ca se passe comment votre plan ?

Ben ! 3 à 4 heures à plat ventre sur le billard et environ 1 an de rééducation !

Youppy tralala!

Mais ! (Oh ! J'aime pas quand y'a un mais !)

Je peux pas vous opérer ! Vous avez quelques kilos en trop !

Deja que je risque de vous paralyser ou de vous tuer, si je me gourre d'un centième de millimètre, là vu que vous serez sur le ventre tous les organes comprimés, j'ai 99 % de chance que vous ne surviviez pas à l'anesthésie, même si je vous découpe pas avec mon squalpel ! Youhou ! Champagne !

Je vous prends rendez-vous avec la nutritionniste ! Et puis on va faire une IRM complète !

Soupe saucisse, sympa les projets ! Ca c'est des vacances !

Avant le chirurgien, j'avais vu mon généraliste qui m'avait recommandé un rhumato pas chirurgien pour un avis objectif. Je devais le voir avant le chirurgien, mais en fait je l'ai vu après. Et ca tombait bien !

Le rhumato me parle de la réputation du chirurgien qu'on surnomme "couteau" dans le milieu, il adore opérer ! Mais vous y'a pas besoin ! Pour le moment !

Je vais quand même au rendez-vous de la nutritionniste, ca peut pas faire de mal !

Ben ! C'est pas une nutritionniste, c'est une chirurgien de l'obésité !

Et elle me dit : "Mais vous n'êtes pas assez gros pour que je vous opère !"

Mon cerveau réfléchit (oui, ca arrive quelques fois) et là je comprends que le "couteau" y veut tellement m'opérer sur le ventre qu'il m'envoie me faire opérer sur le dos. Donc, je vais même pas faire dépenser des sous à la sécu, le rhumato m'avait dit que l'IRM y'avait pas besoin.

Conclusion, je vais binetot revoir mon généraliste qui va surement confirmer que y'a plus que l'infiltration comme anti-bobo temporaire et que je vais passer ma vie à regarder l'épée de dame au claisses suspendue au desssus-de ma tête.

Voilà comment j'ai déjoué cette abominable tentative d'attentat visant à mutiler ce magnifique corps de rève que je me traine depuis des années.

Je mérite bien ma place au panthéon des détectives de choc non ?

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