Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Besoin d'écrire mes souffrances
Derniers commentaires
Archives
9 novembre 2009

C'est reparti pour un tour ...

Y'a rien à faire.

Une fois de plus, ces saloperies d'insomnies qui refont surface.

Avec en prime, comme on est dimanche, cette boule qui me pèse sur l'estomac.

Des questions, des doutes, des inquiétudes.

J'ai bien essayé d'oublier tout ça en écrivant, encore et toujours, mais l'oubli n'est que temporaire, juste le temps de se concentrer à écrire sur tout et sur rien, le temps de vous lancer des propositions de jeux auxquels bien peu oseront se frotter.

Essayer de s'endormir, une fois, deux fois, trois fois, se relever, écrire encore et réessayer encore.

Rien n'y fait, les angoises remontent et me prennent à la gorge.

Trop longtemps que ça dure, il faut que ça s'arrête.

Rien n'est plus insupportable que ces moments où la solitude revient me marquer au fer rouge.

C'est dans ces moments que j'ai envie de tout envoyer balader, d'enfreindre ma promesse, pour ne plus souffrir, ne plus avoir à supporter, ne plus regarder la réalité en face.

Je pensais avoir surmonter cette peur qui me terrorise, me l'être approprié, l'avoir accepté, mais ce soir je m'aperçois que non, que je finirai surement par crever seul, sans personne pour s'en apercevoir, qu'on me retrouvera longtemps après, quand la puanteur de ma putréfaction aura anéantie l'air de toute une zone et qu'un incommodé réagira enfin.

Et cette terrible envie, qu'il me faut combattre, pour ne pas flancher, pour ne pas succomber à la tentation, pour ne pas céder à la facilité, pour tenir cette promesse qui me tient enchainée ici.

Alors, j'écris, j'écris encore et je me lis et me relis à haute voix, pour m'entendre et m'écouter me dire que ca ira mieux demain, sans véritablement y croire.

Mais ca m'aide à tenir, à m'éloigner de cette tentation si facile.

De cette solution qui m'apporterai enfin toutes les réponses dont j'ai besoin.

Plus de questions, plus de doutes, plus de souffrances, rien, le néant, le vide, le calme et la quiétude.

Et j'allumes encore une clope, la dernière fumée n'était donc pas la dernière de la journée.

Vais-je enfin pouvoir trouver un peu de soulagement en quelques heures de repos ?

Je n'en sais rien et pourtant je suis épuisé, mais rien n'y fait, impossible d'arriver à m'endormir.

Ca serait pourtant si facile de partir, un peu de tristesse pour ceux qui restent et après le soulagement.

J'ai eu le courage une fois, mais l'aurais-je encore ?

Je voudrais l'avoir tout en ne le voulant pas.

Je voudrais pouvoir accepter d'être assez lâche pour ne pas resister et ne plus continuer à endurer.

Ce n'est plus un prince charmant qu'il me faut, c'est un sauveur, un héros, et il n'existe que dans les contes de fées.

Ma baudruche est bien loin et s'éloigne encore, toujours plus loin.

Il est peu probable qu'elle revienne un jour, mais pourquoi pas espérer.

On dit jamais deux sans trois, moi j'ai eu la chance de le dire 4 fois, je devrais me sentir heureux et pourtant je ne le suis pas, j'ai besoin de vivre pour quelqu'un, je suis comme ca et c'est mon fardeau.

Un fardeau de plus, parmi les autres, tout ce poids qui me fait courber l'échine et qui me rend la marche difficile.

J'essayes de rire, de sourire, j'y arrive parfois, mais pour chacun de ces moments de joie, le ressac me ramène encore plus fort sur le rivage de cette île déserte, déserte de toute âme, de tout bonheur.

Prisonnier de moi-même, de cette incapicité d'être heureux sans quelqu'un à aimer.

Je voudrais m'endormir pour ne plus penser, pour ne plus sentir, ne plus ressentir.

Et si je dois me réveiller, peut être pourrais-je tout oublier, perdre tout repère, ne plus savoir qui je suis, où je suis d'ou je viens.

Redevenir un innocent, sans savoir, sans scrupules, sans conscience, sans plus d'intérêt  que je n'en ai aujourd'hui.

Mais si tel était le cas, je deviendrai alors le fardeau d'un autre, un courageux, un vrai, un qui donne comme ca, aprce qu'il est comme ca.

Alors il me faut resister pour ne pas imposer mon fardeau à un autre.

Je voudrais savoir, au moins si je savais, je pourrais peut être me faire à l'idée et elle finirai par me devenir supportable.

Je finirai peut être par accepter.

Encore une cigarette écrasée, les yeux lourds qui ne demandent qu'à se fermer, mais qui s'ouvrent dès que je suis allongé.

Alors je vais réessayer, sans vraiment y croire, mais en espérant m'endormir.

Mais ca serait formidable si ca s'arrêtait cette nuit tout naturellement.

Publicité
Commentaires
M
Quand je me suis relu ce matin, je ne sais pas pourquoi, mais je savais que j'allais me faire gronder gentiment par ma soeurette, c'est certainement ce qui a motivé mon empressement à te concocter ces mixtures magiques aussi rapidement (même si j'y pensais déjà depuis que je te l'avais promis).<br /> <br /> Jeter mes doutes et mes idées noires ici me permet de me libérer de leur poids quelque peu et je sais bien qu'au fond de moi, j'ai encore, même s'il est infime, un tout petit espoir, qui est parfois un peu trop caché par ma solitude.<br /> <br /> C'est vrai que l'irréparable est tentant, mais en me jettant mes doutes à la figure, cela me rappelle justement que mon fils est là et que je ne veux pas qu'il puisse un jour penser que son père à été suffisamment lâche pour succomber à la facilité.<br /> <br /> Il me serait facile de le faire, c'est à portée de main, mais en ayant l'instrument si visible, c'est un peu comme une sécurité m'empechant de le faire.<br /> <br /> Alors ne t'inquiètes pas, j'ai bien plus à perdre qu'à gagner.<br /> <br /> Merci d'être là et écris moi des tartines tant que tu veux, j'adore ça :)
S
Tu sais comme ces mots me touchent et je ne peux m'empêcher d'y réagir. J'aimerai t'apporter ton prince charmant sur un plateau et ainsi mettre un terme à ta solitude mais malheureusement la vie n'est pas si simple.<br /> <br /> Je m'excuse par avance mais je crois que je vais un peu m'emporter. Tu m'as dit toi-même que tu en parlais mais que tu tiendrais la promesse que tu t'es fixée. Pourtant, je ne peux m'empêcher de me dire que si tu continues à y faire allusion c'est que ça t'effleure l'esprit et qu'un jour tu pourrais avoir la tentation de succomber à cet appel. C'est pourquoi je ne peux laisser passer ça à chaque fois que tu en parles.<br /> <br /> Tu penses que tu ne manquerais à personne si tu n'étais plus là mais je peux t'assurer que ce n'est pas le cas. On manque toujours à quelqu'un même s'il ne nous le montre pas tout le temps. Je connais au moins une personne à qui tu manquerais, c'est ton fils. Tu parles d'un peu de tristesse puis de soulagement mais ce n'est pas comme ça que ça se passerait car on ne se remet jamais totalement de la perte de son père. On apprend à vivre avec mais ça reste là au fond de nous, de notre coeur.<br /> <br /> Tu dis aussi que tu voudrais "accepter d'être assez lâche pour ne pas résister" mais tu n'es pas lâche bien au contraire. Il faut une sacrée volonté pour se relever après les épreuves que tu as vécu, il faut encore de la volonté pour supporter jour après jour cette solitude qui te pèse... Et je crois qu'au fond de toi tu le sais car tu parles aussi de "cette tentation si facile". Certaines personnes sont malheureusement amenées à supporter plus d'épreuves que d'autres (j'en connais une autre). Mais j'espère sincèrement que tu vas continuer à t'accrocher pour les surmonter. <br /> <br /> Ta baudruche s'éloigne mais tu gardes quand même espoir, sinon tu ne posterais pas ici. Tu as pour l'instant l'impression d'être seul sans possibilité d'en sortir mais tant qu'il te restera ne serait-ce qu'un infime espoir, rien n'est perdu. Il suffira peut-être d'un rien pour que cet espoir grandisse et te donne finalement accès au bonheur que tu mérites, qu'on mérite tous. <br /> <br /> Enfin, comme tu le dis, tu as eu la chance de dire "je t'aime" 4 fois, il n'y a pas de raison que ça n'arrive pas une 5ème fois. On n'a pas un nombre défini d'histoires d'amour à vivre (encore heureux)et l'une des facéties de l'amour c'est qu'il arrive souvent de manière inattendue. Je te demande personnellement d'y croire encore, même si parfois c'est dur, même si la tentation est grande de baisser les bras...<br /> <br /> Voila, encore désolée pour ce long commentaire, je n'ai pas pu m'abstenir.
M
Mes insomnies sont là trop souvent présentes, elles ne m'abandonnent en général que lorsque je suis au bout de l'épuisement et qu'elles n'ont plus assez de force pour m'empêcher de sombrer.<br /> Mais je les aime ces insomnies lorsqu'auprès de moi dort celui que j'aime, car mes yeux en profitent pour réchauffer mon âme et se régalent de ce cadeau sublime qui embaume mon coeur et me rappelent la chance qui m'a été allouée.<br /> <br /> Je ne pète pas les plomb, j'expulse juste mes angoisses, probablement pour mieux les supporter et resister à la tentation de commettre l'irréparable.<br /> <br /> Quant à mes fardeaux, il ne me sert à rien de les ignorer, ils sont là et bien là, et chaque jour il y a quelqu'un dont une bourde, un mot maladroit ou peut être volontaire, me les rappele.<br /> Je dois survivre avec, c'est comme ca.<br /> <br /> PS : Merci de ton passage en ces lieux qui sont miens, j'aime à aller flaner entre les mots que tu jette sur les tiens et qui me tirent comme d'autre, rire ou larme ca dépend.
A
Ah, les insomnies, je connaîs bien, et c'est vrai qu'à force ça épuise non seulement physiquement mais aussi moralement. Je ne sais pas toi, mais moi c'est par période (plus ou moins longues) et puis ça passe, avant de ressurgir. C'est comme ça, j'y suis habituée. Mais il ne faut pas péter les plombs, et ne pas te considérer comme un fardeau car ce genre de choses te fait du mal, pour rien...
Publicité