Commune motivation ???
Ce qui est formidable lorsque l'on s'intègre dans une blogosphère, c'est que par quelques clics aléatoires, on se retrouve dans des univers parallèles, différents, plus ou moins éloignés du sien, de celui que l'on a besoin d'exprimer pour se soulager, comme pour réfléchir tout haut et s'écouter dire les mots pour finalement accepter son sort tant bien que mal parce qu'au fond on a pas vraiment le choix.
Et lorsque l'on lit les mots des autres, leurs maux, leurs joies, leurs interrogations, leurs certitudes et que lentement les neurones qui peuvent encore servir à quelque chose font leur travail, analysent, œuvrent comme ils le peuvent, il y a quelque chose de commun qui semble être la source de tous ces regrets, de tous ces constats, de ces actes que les uns et les autres n'ont pas fait ou justement ont fait.
J'ai découvert de merveilleux textes narrant des expériences diverses et variées, des plaidoyers à d'incroyables erreurs sans cesse renouvelées sans motif, mais parce que c'est comme ca que l'instinct fait agir, des constats de maladresses, tous pleins d'émotions, de ressentis, criant de vérité, de douleur, de liesse ...
Et plus je découvre de petits trésors de mots, plus je m'imprègne de ces moments volés, même s'ils ne le sont pas vraiment puisque exposés volontairement, plus l'impression de m'immiscer dans la vie de certains me prend et plus il me semble les connaître, de mieux en mieux, et cela me poussent à oser, oser faire le premier pas, pour passer du virtuel à la réalité, pour découvrir de plus près ces personnalités qui me touchent, m’émeuvent, me font rire ou pleurer et avoir ainsi la chance de les apprécier plus encore.
A des vitesses différentes, les échanges se font, et les relations prennent forme, pour s’installer et devenir ce que le temps en fera.
Mais, je ne peux m’empêcher de penser que tous ces instants de vie exposés, tous ces moments « ratés » ou « réussis », regrettés ou non, même s’ils permettent à leurs acteurs de grandir, d’apprendre, d’évoluer, de devenir ce qu’ils sont, ont tous une source identique, un fondement qui est peut être ce qui caractérise les êtres vivants.
Plus, les mots me transpercent et plus cette impression devient certitude, plus je me dis que tout est peut être explicable, par cette émotion ingérable, qui engendre des actes inconscients et instinctifs.
Cette émotion dont certains sont friand et d’autres pas, cette émotion que certains vivent en permanence et que d’autres ne côtoient presque jamais.
Cette émotion qui peut se décliner à des degrés divers, mais qui me parait être le véritable moteur des actes de l’Homme.
Cette émotion que l’on appelle la peur.
Car on a tous peur dans sa vie, on a tous une peur, des peurs.
Et en fonction de chacun, telle ou telle peur existe ou n’existe pas.
Parmi celles que j’ai croisées au fil de mes lectures, ils y en a plusieurs qui me sautent aux yeux régulièrement, la peur de ce que penseront les autres, la peur de se dévoiler, la peur des différences, la peur de s’engager, …
Et la question que je me pose, au final, de ma réflexion, me terrorise.
Car au fond, toutes ces peurs ne peuvent-elles pas être résumées par une seule et unique question ?
N’avons-nous pas simplement peur de vivre ?