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Besoin d'écrire mes souffrances
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12 avril 2010

C'est fini ...

J'ai lu vos petits messages et je vous en remercie (d'ailleurs c'est assez marrant de constater que les filles ont plutot tendance à écrire en commentaire alors que les garçons préfèrent utiliser le petit lien "contactez l'auteur", mais là n'est pas le propos).

Pour ceux qui ont tout lu le virus, ils commencent à bien me connaitre, alors ils se doutent que avant, pendant et après avoir écrit le précedent post, le virus, il avait le cerveau en ébulition (et que je te réfléchis sur ci, sur ca et sur tout le reste aussi), cerveau imparfait certes, mais en réflexion permanente (ca devrait continuer jusqu'à ce qu'il s'endorme pour de bon).

Ceci dit, vous vous doutez bien, que la décision d'arrêter ce blog ne s'est pas prise en quelques secondes (quoi que, vu mes origines latines, j'ai le sang chaud ... y'a pas que le sang d'ailleurs, avis aux intéressés).

Mais il a bien fallut que j'assimile vos arguments pour pouvoir y répondre et c'est ce que je vais essayer de faire avec mes piètres moyens.

Ne voulant pas vous asperger (non, pas de sperm, je ne suis pas si prétentieux) de longues réponses redondantes en reprenant les points abordés par chacun de ceux qui ont crié leur amour pour moi, j'opte pour une synthèse questionnale (ca doit être un néologisme, mais ca n'est pas le premier que je couche ici).

Abordons tout d'abord le sujet du club qui ne veut visiblement pas de moi et qui est le sujet principal de vos arguments.

Je n'attendais rien de spécial de ce club, ni d'un autre d'ailleurs, je trouvais juste l'idée originale et après avoir longtemps hésité, je me suis dit que ca pourrait être sympa de retrouver certains bloggueurs qui me sont proches sur un même blog commun. Ce qui m'a surpris c'est que ce blog malgré son agrégat d'auteurs a tout de même une forme d'ame, et c'est pour cela que je me suis dit pourquoi pas. Vous conviendrez donc qu'il n'est d'aucune utilité vitale pour moi de créer un autre club, concept ou quoi que cela soit.

Il est toujours facile de trouver des raisons de surbooking pour ne pas répondre de suite à une demande (quelle qu'elle soit), il est vrai que moi-même il m'arrive de ne pas ouvrir ma messagerie plusieurs jours de suite, cependant, il me semble "humain" (mais cette notion doit m'être personnelle) que le respect des autres passe par un minimum de politesse. J'en vois déjà se lever et se mettre à gueuler que je n'ai pas répondu à certains mails. C'est vrai ! Je l'avoue ! Mais, il me semble (ou alors c'est alzheimer qui commence à s'implanter) que j'ai publiquement ici même, fait des excuses et expliqué le motif de cette absence de réponses personnalisées.

Maintenant revenons en à moi, sujet aussi chaud (que la braise) dans vos plaidoyers pour mon retour ici.

Je ne peux vous donner tort, car vous avez visiblement tout lu le virus, oui ce dépotoir je l'ai ouvert pour raison thérapeutique et oui il m'a libéré de pas mal de choses. Oui, j'ai d'incontournables fans, addict de mes écrits qui viennent et reviennent se repaitre de mes nouvelles, je conçois donc que j'ai pu toucher, émouvoir, sensibiliser, attirer l'affection voire l'amitié (ca n'est pas de moi, c'est vous qui le dites) de certains lecteurs bloggueurs ou non.

Et je dois bien convenir que ces arguments m'ont forcé à réfléchir de nouveau et à me demander si la fermeture de ce blog ne serait pas quelque part leur manquer de respect. Mais (et oui encore lui, et il ne va pas vous plaire) j'en suis arrivé à me dire que s'ils m'appréciaient, ils comprendraient et respecteraient mon choix, et qu'il ne serait nullement question de leur manquer de respect en maintenant ma décision.

Autre point argumentatif sorti de vos diaboliques diatribes et qui m'a donné du fil à retordre, tant et si bien que je n'ai pas réussi à y trouver de contre argument (là vous avez fait fort) c'est le combiné (non, pas téléphonique, ni nordique) de ce que m'apporte ce blog et de ce que l'on peut penser de moi.

Depuis bien des années déjà, j'ai pris l'habitude du regard des autres (et oui, je suis différent, pas mouler dans le moule standard de la norme), au début j'en ai souffert et puis un jour (j'ai du murir ce jour là ou la veille plutot) j'ai décidé de m'en foutre et d'assumer ce que j'étais (de toute facon je n'avais pas le choix).

Comme en plus mon clone a enfoncé le clou avec son : "Tu m'as dit un jour qu'il fallait écrire pour soi et non pas pour les autres".

La, je me suis mis à discuter avec même.

Moi : Putain, t'es dans la merde ! Comment tu vas t'en sortir pour contrer ca ?

Moi : En réfléchissant un peu, je devrais pouvoir contrer l'argument, c'est mon boulot (enfin c'était) de démonter les argumentaires commerciaux.

Moi : Oui, je sais et t'es (t'étais) plutot doué pour ca, mais là, je te souhaite bien du plaisir ! Ils ont fait fort quand même.

Moi : Oui, c'est vrai, mais j'en ai démonté de plus coriace ! non ?

Moi : Oui, je te l'accorde ! T'as réussi des négos que je sais pas comment tu t'en es sorti ! M'enfin là ! A moins de mettre de l'eau dans ton vin, je ne vois pas comment tu vas t'en sortir ? Y'a des fois dans une négo, faut savoir céder du terrain pour en gagner un autre, t'es bien placé pour le savoir !

Moi : Et si tu me laissais réfléchir !

Moi : Mais euh !

Moi : Y'a pas de "Mais euh ! ", tu la ferme et tu me laisse me sortir de cette impasse.

Moi a réussi à fermer son clapet quelques millisecondes, et nous avons continué à nous interpeller pendant un très long moment. C'est d'ailleurs insupportable lorsque quelqu'un vous martelle de phrases alors que vous avez besoin de vous concentrer. Dans ces cas là, le mieux c'est de se mettre à l'écart et de s'isoler. Sauf que ce moi là, je l'ai sur le dos 24/24h, je ne peux même pas aller pisser sans qu'il soit là.

Comment tu veux que j'arrive à réfléchir dans ces conditions ?

Je vais vous dévoiler un truc de professionnel de la négo, mais vous gardez ca pour vous.

Le meilleur moyen de démonter l'argumentaire de l'autre (pour pouvoir obtenir que votre point de vue soit accepté comme la seule et unique solution) c'est de se mettre à sa place et donc de se faire l'avocat du diable, en vous opposant à vous même tous les arguments possible et imaginable afin de vous pousser dans les retranchements les plus profonds de celui avec qui vous négociez. Une fois que vous vous êtes submergé d'arguments, d'opposition, de défis ... vous revenez à votre place, vous farfouillez dans tout ce que vous vous êtes balancé à la tronche et petit à petit vous remontez à la surface en triant, rangeant, pesant, mesurant, ... tous les arguments de l'autre et en z'y collant le bon contre argument qui va lui coller le cul à sa chaise et l'obliger à dire que vous êtes le seul et unique dieu et que seule votre parole est d'or et que donc vous avez raison et que donc il va accepter toutes vos conditions.

Mais (encore lui, et dans ces cas la je le déteste) il arrive que des fois, vous trouviez dans le tas de saloperies que vous vous êtes pris dans la bobine, un ou deux trucs dont vous ne savez pas quoi faire et sur lesquels force est de constater qu'il vous est impossible de contre argumenter. Alors vous faites contre mauvaise fortune bon coeur (mais comme vous etes un pro vous aviez tel un bon financier fait des provisions pour risques) vous accepter de faire des concessions sur certains points moindre pour regagner du terrain sur les points importants ou vous vous êtes fait niqué en beauté.

Mais (je vous avais pas encore parlé de celui-là, car il est pire que le précédent, tellement pire qu'on le supprimerait à coup de tueurs à gages avec plaisir) il arrive même que malgré des fouilles intensives, des invectives, des insultes même parfois, vous vous trouviez dans l'obligation de déclarer forfait parce que la partie en face a des arguments auxquels même dieu lui-même (s'il existait - je ne vais pas vous refaire un point sur ma position à son sujet, vous la connaissez) ne saurait quoi opposer.

Lorsque l'on se trouve dans cette situation en négo, il n'y a pas 250 solutions, mais 2.

La première,(qui dans d'autres conditions eut été d'un total agréable et quelque peu grivois), l'un des deux accepte de baisser son pantalon et ainsi l'autre peut fièrement planter l'étendard de la victoire dans le champ de ruine du perdant.

La deuxième (bien moins tendre et pouvant parfois aller à des frictions pas du tout sensuelles mais plutot juridictionnelle), le clash est déclaré, et on se fait la gueule.

J'espère que cette petite leçon de négo vous aura appris des choses, toutefois, cette tentative desespérée de détourner votre attention pour me laisser le temps de réfléchir à mes contre arguments a totalement échouée puisque je ne sais toujours pas comment vous prouver que vous avez tort et que c'est moi qui ai raison.

A moins que ...

Attendez ! Laissez moi quelques secondes !

Oui, présenté comme ca, ca pourrait le faire ...

J'ai encore besoin d'un tout petit peu de temps pour modifier la présentation et nous sortir de cette impasse ...

Tic tac tic tac ...

Je sais c'est énervant !

Je ne vous avais pas encore expliqué qu'en négo le temps est un outil de torture et de destabilisation insoutenable ?

Pourquoi vous croyez que le virus l'est le king of the suspens ?

Bon, vous êtes prêt à écouter ma conclusion ?

Vous avez sorti vos mouchoirs ?

Nan, ne vous inquitez pas, je ne vais pas vous faire le coup du "Je vous dirais ca plus tard, vu que là je n'ai plus le temps", même si c'est vachement tentant, parce que là je vous sens sur les dents, prêts à toutes les concessions pour savoir (vous voyez quand je vous disais que le pire n'est pas de recevoir la mauvaise nouvelle, mais justement de ne pas savoir).

Allez ! J'arrête le suplice !

Je concluerai donc en disant simplement, STOP, c'est fini, j'arrête ...

de me laisser conduire par ceux qui pensent qu'ils ont raison et que seule la norme prévaut.

Je suis moi, je ne vaut peut être pas grand chose, peut être même moins encore, mais je suis comme ca.

Non, je ne mets pas de tags sur mon blog histoire de faire monter le compteur de visites, non, je ne suis pas marketinguement fashion et bancable, non je fais pas des posts qui remue les foules a coup de milliers de visites en 24 ou 48h, et je m'en fou. S'il y a bien quelquechose dont je suis fier, c'est que la majorité de mes lecteurs passe de long moments à me lire et pas juste quelques secondes histoire de lire en biais le post du jour que je n'ai pas mis des heures à écrire en faisant des recherches, car ce que j'écris ca vient du plus profond de moi, c'est écrit comme ca me vient, comme ca me soulage et comme je le vis, sans fard, ni maquillage, ni bling bling de quelque sorte, c'est du brut de décoffrage, c'est comme moi.

Alors, si certains pensent que je suis une verrue et que ce blog n'est pas digne d'être ainsi nommé, et bien, qu'ils aillent poser leur yeux ailleurs.

Une fois de plus, j'avais décidé de me sacrifier pour entrer dans le moule, ben cette fois je dis NON.

En fait, c'est surement aujourd'hui que j'ai muri (c'est pas trop tot quand même), je reste, et tant qu'il y aura ne serait-ce qu'un seul lecteur, à savoir moi, je resterai.

Alors, merci à vous de m'avoir rappelé que j'ai le droit d'être égoiste parfois, et que si j'ai un jour décidé d'assumer mes différences, ca n'est pas pour me dédire à la moindre occasion.

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